SNPTES Franche-Comté

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05/05/2024

Journée morte du 6 mai 2024

 

Projet de réforme de la formation des enseignants. Journée morte du 6 mai 2024 dans les INSPE  

Il est important que les militants du SNPTES participent aux actions menées dans ce cadre. En effet, après qu’un document ait « fuité » du ministère de l’éducation nationale, présentant un projet de réforme, non concerté avec les acteurs de la formation des enseignants et les organisations syndicales représentatives, tant sur le champ de l’Education nationale que de l’enseignement supérieur ainsi que les établissements au sein desquelles un Institut national supérieur du professorat et de l'éducation (Inspé) est implanté, le président de république a fait des annonces sur la réforme envisagée, par voie de presse, le 5 avril dernier. Ces annonces et le projet qui a fuité, font courir plusieurs risques pour les personnels (Ingénieurs et personnels techniques, administratifs et des bibliothèques, Enseignants et Enseignants-Chercheurs) qui les mettent en œuvre, les étudiantes et étudiants.

Les adhérents et militants doivent se mobiliser pour ces affichages, le plus rapidement possible. Cette affiche rappelle quelques points de revendications et d’exigences du SNPTES sur la question de la formation initiale. Pour rappel, cette journée morte du 6 mai est également un appel intersyndical. Par ailleurs, les militants SNPTES doivent participer aux AG et autres rassemblements qui sont organisés dans ton académie ainsi qu’à l’organisation des différentes actions. Pour rappel, le SNPTES doit également continuer de porter des motions dans instances des établissements.

Quelques points d’argumentation pour les prises de paroles des militants lors de la journée du 6 mai 2024 :

-    Le point le plus urgent à obtenir, est le report du calendrier de mise en œuvre. Le gouvernement annonce les premières mesures de sa réforme pour la rentrée 2024-2025. Ce délai ne laisse aucune marge ni aux établissements, ni aux équipes pédagogiques ainsi qu’aux personnels Ingénieurs et personnels techniques, administratifs et des bibliothèques pour migrer vers ce nouveau modèle. En l’état, le SNPTES s’oppose une mise en œuvre pour la prochaine rentrée. L’obstination du pouvoir politique pourrait par ailleurs, forcer les acteurs à ne mettre en place qu’une réforme partielle qui ne toucherait que la formation des futurs enseignants du 1er degré. Le SNPTES est opposé à ce décrochage 1er et 2nd degré. Le risque est notamment d’ensevelir toute réforme de la formation initiale des enseignants du 2nd degré.

-    Le SNPTES n’est pas opposé à une réforme de la formation initiale des enseignants du 1er et du 2nd degré. Mais si une énième réforme est décidée, elle doit être réfléchie sérieusement, concertée avec les acteurs et coordonnée, à minima, entre le ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. La valse indécente des réformes de la formation impose que la prochaine soit à la hauteur des enjeux et s’appuie sur les forces en présence, les compétences des agents formateurs, les travaux de recherche et d’expertise sur la thématique ainsi que sur les personnels qui la mettront en œuvre.

-    Le projet prévoit de placer les concours de recrutement à BAC+3 (licence). Puis une formation des futurs enseignants pendant deux années de préparation au Master pour permettra une professionnalisation. Ces deux années seraient rémunérées. Ces aspects sont des points positifs et non contester par le SNPTES sur la forme. Par contre, la rémunération proposée aux élèves stagiaires n’est pas aussi intéressante que celle versée aux élèves fonctionnaires de catégorie A d’autres ministères. Le projet ne précise pas les modalités et contraintes statutaires qui s’appliqueraient aux futurs enseignants. La proposition de créer des Licences préparatoires au professorat des écoles (LPPE), ne saurait préparer les étudiants aux seules voies professionnelles d’enseignement. Aussi, les parcours devront prévoir des formations disciplinaires solides mais également pluridisciplinaires afin de permettre des réorientations des étudiants et étudiantes en cours de leur cursus.     

-    Les formations doivent demeurer dans l’enseignement supérieur et non à l’éducation nationale. Les annonces de projet de tendre vers des « Ecoles normale du XXIe siècle » ou « d’Ecoles supérieur du professorat » (ENSP) ne n’est pas clairement défini et fait craindre un pilotage quasi exclusif des formations par le ministère de l’Education nationale. Pour les SNPTES, les enseignants-chercheurs et enseignants du supérieur doivent être au cœur de la création du contenu des formations des parcours spécifiques nécessaires. Les personnels Ingénieurs et personnels techniques, administratifs et des bibliothèques sont également un atout majeur dans l’accompagnement des candidats aux métiers de l’enseignement. Que deviendront-ils si les universités sont dépossédées de cette mission de formation, ou si les moyens permettant de l’assumer sont exsangues ?  Au-delà de gestion administrative particulière que requiert le suivi des cursus si spécifiques et professionnalisant, l’accompagnement dans l’orientation ou la réorientation est très présente au sien des universités pour accompagner leurs étudiants dans leur parcours. Les bibliothèques, avec des sections particulièrement achalandées de matières en lien avec les apprentissages caractéristiques aux métiers de l’enseignement, ou encore les moyens scientifiques et techniques présents dans les composantes sont des atouts majeurs. Les futures formations devront s’appuyer sur ces ressources pour

-    Les moyens, tant humains que financiers, doivent être cohérents avec les ambitions de la réforme. En annonçant d’emblée à la presse et à qui veut l’entendre, que cette réforme se fera à coût constant, le président de la République et le Premier ministre montrent leur méconnaissance de la complexité et des adaptations nécessaires aux INSPE et composantes des universités qu’appellent leur projet. C’est notamment le cas pour construire de nouveaux parcours (LPPE) aux contenus disciplinaires solides et adaptés dans les INSPE et nécessairement en lien avec les autres composantes.

-    En matière de cohérence, le projet dévoilé à demi-mots ne dit rien du volet formation continue des enseignants. Il est également imprécis pour ce qui est de la formation des futurs CPE ou Psychologue de l’éducation (PsyEn). Le projet d’actualité ne semble vouloir répondre qu’un enjeu, celui de l’attractivité des métiers de l’enseignement. Ca n’est pas en proposant aux étudiants candidats au professorat, un pseudo salaire les engageant plusieurs années dans un métier si compliqué, sans réel perspective de carrière, sans proposer de formations continues adaptées à leur collègues déjà plus avancés dans la carrière, avec un accompagnement RH organisé au service des personnels, que les problèmes de l’école et de ses personnels seront améliorés.

Le SNPTES et ses militants doivent s’engagés, prendre la parole dans les instances ou lors des actions (AG, Rassemblement, etc.)

Affiche - tract