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Pour le SNPTES, le gouvernement Barnier porte un coup fatal au système public d’enseignement supérieur et de recherche

Le SNPTES-UNSA exprime ses vives préoccupations face aux graves problèmes budgétaires qui frappent la majeure partie des établissements d'enseignement supérieur et de recherche publics en France. Les budgets annoncés remettent en cause la soutenabilité du fonctionnement de la plupart des établissements à court terme. C’est inacceptable !

Les difficultés budgétaires récurrentes observées ces dernières années avaient fragilisé le fonctionnement quotidien des établissements, entravé les conditions de travail des personnels, et menacé la qualité des services rendus aux étudiantes et étudiants. L’insuffisance chronique de la subvention pour charge de service public des établissements avait déjà gravement impacté le potentiel d’éducation et de recherche en touchant l'entretien des infrastructures, la mise à jour des équipements scientifiques et pédagogiques, ainsi que les moyens humains nécessaires pour assurer le service public d’enseignement supérieur et de recherche. Les mesures salariales imposées par le gouvernement (Mesures Guerini, CAS pension…) et la hausse des factures d’énergie ne sont pas accompagnées. La situation est catastrophique. Le budget de 80% des établissements est en net déficit en cette fin d’année 2024, et représente jusqu’à 6% de la part du budget, avec un niveau de trésorerie dangereusement bas !

L’impact sur les personnels s’aggrave encore. L’inflation n’est pas compensée dans les salaires depuis de nombreuses années. Les personnels pourtant indispensables au fonctionnement minimum des universités ne sont pas recrutés. Face à ces restrictions, les établissements se retrouvent en situation de sous-effectif, ce qui a des conséquences désastreuses sur les conditions de travail de nos collègues.

Les prévisions pour le budget 2025, actuellement discutées au niveau national, n’apportent pas de réponse suffisante à ces carences répétées de l’État. Pire encore, les mesures d’austérité envisagées, qui s'inscrivent dans une logique de rigueur budgétaire idiote et à courte vue, ne répondent pas aux besoins urgents des établissements.

Le SNPTES rappelle avec force que les moyens déployés dans l’enseignement supérieur et la recherche ne sont pas une dépense, mais un investissement pour garantir un avenir durable et innovant à notre pays.

Nous demandons au gouvernement un engagement clair pour un budget 2025 à la hauteur des enjeux, avec des financements ambitieux et adaptés aux besoins réels des établissements et de l'ensemble de la communauté universitaire.

Le SNPTES appelle l'ensemble de la communauté universitaire à s’impliquer dans la journée de mobilisation nationale « Universités en danger », organisée le mardi 3 décembre par un grand nombre d’établissements et à poursuivre cette mobilisation le jeudi 5 décembre pour défendre un service public de qualité. Le SNPTES continuera de se battre pour des conditions de travail dignes et des moyens adaptés aux missions d’enseignement supérieur et de recherche.

 

3 jours de carence et 10% en moins de rémunération, le SNPTES dit NON !

Pour le SNPTES, on ne fait pas d’économies en empêchant des agents de s’absenter, pour des raisons de santé ! En déposant des amendements sur le projet de loi de finances 2025 qui toucheront directement les fonctionnaires, le gouvernement a choisi de s’engager dans un "plan de lutte contre l'absentéisme" dangereux.

Le SNPTES invite les parlementaires à se rendre dans nos établissements et services pour comprendre qu’un seul collègue malade, s’il ne peut bénéficier d’un congé rémunéré, risque de contaminer l’ensemble de ses collègues, mais également les usagers du service public. Par ailleurs, il est à noter, dans les faits, qu'un système d'exonération des jours de carence existe déjà dans l'enseignement supérieur puisque nos collègues enseignants-chercheurs ont, heureusement, la possibilité bénéfique de rattraper leurs cours.

Depuis l’instauration du jour de carence, le SNPTES n’a eu de cesse de dénoncer cette mesure inique, antisociale et particulièrement inhumaine d’appliquer cette règle répressive à des agents en arrêt de travail.

Les pandémies ne s’arrêtent pas aux portes de nos lycées, services, universités et laboratoires. Le SNPTES aimerait que les tenants de telles idées n'oublient pas que la première personne décédée du COVID, en France, était un collègue enseignant contaminé au sein de son établissement !

Le SNPTES demande le retrait de ces amendements.

 

 

Pour le SNPTES, l’exemple doit venir d’en haut, Guillaume Kasbarian devrait plutôt soutenir les agents publics au lieu de passer son temps à jacasser sur les réseaux sociaux !

Le SNPTES a pris connaissance des dernières provocations de notre ministre de la fonction publique qui, après avoir annoncé violemment qu’il allait « débureaucratiser à tous les étages » a, sur le réseau X (ex Twitter), adressé ses félicitations au milliardaire Elon Musk pour sa future nomination, dans l’équipe du Président élu Donald Trump, à un poste en charge de l’efficacité gouvernementale.

Pour le SNPTES, même si Elon Musk a peu de chances de connaître notre ministre, ce soutien affiché est extrêmement inquiétant puisque Guillaume Kasbarian écrit qu’il a hâte de partager avec le milliardaire « les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics » alors même que, sans être grand clerc, on peut se douter que la méthode Musk fera des dégâts dans les services publics américains.

Le SNPTES invite le ministre en charge de la fonction publique à se déplacer sur le terrain et, notamment, au sein des établissements et services de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, il constatera que, malgré ses propos provocateurs, nos collègues sont efficaces et qu’ils n’entretiennent, en rien, un système bureaucratique !

Enfin, de manière plus large, le SNPTES constate que, depuis quelque temps, certains de nos politiques, parfois par idéologie, parfois pour faire le buzz, ont renoué avec la chasse traditionnelle aux fonctionnaires qui avait largement disparu au moment des attentats et du covid. Ce que ces dinosaures politiques n’ont malheureusement pas compris, c’est que la société française n’est plus clivée comme autrefois, autrement dit, leur ancien électorat estime les agents publics simplement parce qu’il en connaît et qu’il apprécie leur fort dévouement. Il est temps, pour certains, d’évoluer un peu sauf à vouloir disparaître de l’échiquier politique.

 

 

  • CNESER, entre les attaques du gouvernement contre les fonctionnaires, les accusations infondées contre la communauté universitaire et la disette budgétaire, les travaux continuent !

Le CNESER de ce mardi 12 novembre s’est réuni au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et ce, malgré les attaques récentes du ministre en charge de la fonction publique contre les fonctionnaires… ou, encore, malgré les diverses accusations dont sont taxés les universités à propos des réactions contre la guerre au Proche-Orient… ou, enfin, malgré les restrictions budgétaires qui s’annoncent.

Pour le SNPTES, s’attaquer à la fonction publique, en accusant les agents publics d’un absentéisme systémique, c’est mal connaître les données chiffrées qui démontrent que, notamment dans l’enseignement supérieur et la recherche, les collègues, titulaires comme contractuels, s’absentent, moins qu’ailleurs, pour des raisons de santé !

Pour le SNPTES, accuser les universités de défendre, tel ou tel camp, dans le conflit au Proche-Orient, c’est omettre le fait que, dans une démocratie comme dans une université, il est essentiel que chacun puisse librement analyser et critiquer, de manière pacifique, des événements qui le choquent. En d’autres termes, l’humanisme doit continuer à exister dans l’enseignement supérieur et il n’y a rien de choquant à ce que notre communauté et notre jeunesse dénoncent les massacres passés ou en cours !

Enfin, pour le SNPTES, les coupes budgétaires annoncées, paradoxalement, risquent de ne pas conduire à une réduction de la dette publique puisque, faute d’investissements, notamment, dans l’enseignement supérieur et la recherche, ces coupes se transformeront, inéluctablement, en un déclassement économique de la France. Autrement dit, s’endetter, souvent, c’est investir !  Ne pas investir, c’est s’endetter !

L’ordre du jour de ce CNESER, portait, notamment, sur les points suivants.

Un projet d’arrêté a pour objet d’accréditer les universités de Besançon et de Dijon à délivrer le certificat de capacité d'orthoptiste. L’université de Strasbourg est chargée d’accompagner ces deux établissements puisqu’elle propose déjà, depuis un certain temps, la capacité d’orthoptiste dans son offre de formation. Pour le SNPTES, le fait que de plus en plus de formations médicales et paramédicales soient assurées dans les établissements universitaires est une chose bénéfique pour nos établissements, leurs personnels et les étudiantes et étudiants.

Par ailleurs, l’ordre du jour du CNESER comprenait un projet d’arrêté destiné à permettre aux universités d’Angers, de Besançon, de Brest, de Caen, de Clermont-Auvergne, de Grenoble Alpes, de Limoges, de Lorraine, de Lyon I, de Montpellier, de Nantes, de Paris-Cité, de Rennes, de Rouen, de Strasbourg et de Tours de bénéficier de l’accréditation en vue de délivrer le diplôme de formation générale en sciences maïeutiques. Le SNPTES soutient ce projet qui permet de conduire les sage-femmes vers un troisième cycle puis vers le diplôme d'Etat de docteur en maïeutique. Là aussi, le fait que cette formation soit assurée dans nos universités est un gage de qualité pour celles et ceux qui se destinent à cette profession.

Le CNESER a été sollicité ensuite pour donner son avis à propos d’un texte permettant à l’État d’accorder à deux écoles techniques privées le droit de préparer au brevet de technicien supérieur (BTS). Il est à souligner que, cette fois, le ministère à rejeter douze demandes et a donc su, comme le réclame régulièrement le SNPTES, se montrer particulièrement exigeant. Le SNPTES, en revanche, s’étonne d’avoir dû travailler sur les deux dossiers retenus qui, extrêmement caviardés, l’ont empêché, notamment, de pouvoir étudier les qualités des deux équipes pédagogiques ou encore les noms des administrateurs ou gérants de ces écoles privées !

Le CNESER a ensuite pu approuver le thème des travaux d’initiative personnelle encadrés (TIPE) pour un certain nombre de classe prépa (MP, MPI, PC, PSI, PT, TSITPC BCPST et TB). Pour l’année 2025-2026, le thème retenu sera « Cycles, boucle ». Pour simplifier, les TIPE ont pour objet de mettre l’étudiant ou l’étudiante de classe prépa dans une situation de responsabilité. Cette activité est d’autant plus intéressante qu’elle conduit à « une initiation et un entraînement à la démarche de recherche scientifique et technologique ».

Le CNESER a aussi été consulté sur le projet de décret portant création de l’Université Marie et Louis Pasteur. Il s’agit, en l’espèce, de la création d’un établissement public expérimental, à partir du 1er janvier prochain, qui se substituera à l’université de Besançon ainsi qu’à la communauté d’universités et établissements Université Bourgogne-Franche-Comté (COMUE). Cet établissement expérimental comportera comme établissements-composantes :  l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard ainsi que l’Ecole nationale supérieure de mécanique et des microtechniques. Ces deux établissements conserveront, chacun, leur personnalité morale ce qui présente, notamment, l’avantage de pouvoir, théoriquement, sortir de l’établissement expérimental.

Par ailleurs, le CNESER a pu donner son avis sur le projet de décret pérennisant les statuts de CY Cergy paris Université. CY devient désormais un grand établissement qui intègre, comme établissements-composantes l'Ecole pratique de service social (EPSS), l'Institut libre d'éducation physique supérieur (ILEPS) et l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation inclusive (INSEI). Concernant ce dernier établissement, nos collègues sont particulièrement inquiets puisqu’ils doivent, à la fois, subir un déménagement forcé déjà dénoncé par le SNPTES (Communiqué SNPTES : Délocalisation de l’INSEI-INSHEAP) et se voir imposer l’intégration dans un grand établissement universitaire qu’ils ne connaissent pas ou peu puisqu’auparavant,  des liens scientifiques existaient surtout avec l’Université Paris-Nanterre. Pour l’instant, le fait que l’INSEI conserve sa personnalité morale est une sorte d’assurance sur sa pérennité et, enfin, le ministère a accepté que cet établissement conserve, fort heureusement, son appellation d’institut national (ce n’était pas gagné d’avance !).

Enfin, outre quelques textes techniques (BTS, Parcoursup, master, etc.), le CNESER a pu examiner le projet de création, à l’Université de Guyane, d’un institut de préparation à l’administration générale (IPAG). En quelques mots, ce type d’institut est, en particulier, destiné à préparer des étudiantes et étudiantes à obtenir un concours administratif. Le SNPTES approuve ce projet qui enrichit l’offre de formation de l’Université de Guyane mais qui correspond aussi à des besoins locaux.

 

 

Publié le 03/01/2025 par Fabrice